LETTRE A VALENTINE (8)

Publié le par clo

Ne rêvons pas !
Des parents parfaits, ça n'existe pas !
Une famille parfaite ,ça n'existe pas !
Un environnement parfaitement épanouissant, ça n'existe pas !

Nous sommes tous pollués par notre enfance, et quoiqu'on fasse, quelquesoit le recul que l'on prend ou les analyses que l'on fait, il nous en restera toujours quelquechose , en bien ou en mal, en passion ou en révolte.

La vie est semée d'incidents ou d'accidents qu'il faut réparer au coup par coup avec les moyens du bord.

Comme disait Coluche : "Les hommes naissent égaux, mais si t'es noir, petit et moche, t'es un peu moins égaux que les autres ."

De même, si tu manques d'un père ou d'une mère, si ton père ou ta mère sont défaillants ou toxiques, si tu as une mauvaise santé, si tu vis dans un pays sans droit, si tu manques de nouriture, si ton milieu est pauvre intellectuellement ou sans ressource, ce sera plus dur que si tout t'est donné : l'amour, l'abondance , la liberté et l'instruction.

Quoique qu'un cocon trop douillet, un univers familial trop rassurant et trop soudé peut aussi te faire voir la vie sous un trop beau regard et mal te préparer à affronter les difficultés.

Alors, oui, tous les parents sont des mauvais parents. 

Mais, la plupart font de leur mieux .

Chacun essaie d'élever ses enfants en transmettant ses valeurs, sa religion, ses connaissances ...

Certains disent, il fera ses choix tout seul, encore faut-il avoir le choix ,les bases et les moyens pour choisir tel ou tel chemin, tel ou tel métier, telle ou telle vocation.
D'autres disent, nous, on transmet notre patrimoine, notre terre, notre commerce... encore faut-il avoir envie de continuer !
D'autres disent, c'est l'instruction le plus important, ils s'acharnent parfois à avoir des prems de la classe. Après, il se débrouillera.
Certains ne se prennent pas la tête, vaille que vaille, qui vivra, verra !
On peut continuer.
Chaque parent , de bonne foi, fait au mieux pour ses enfants.

On n'est pas assez de deux pour cette tâche - là . Mais, il faut tellement s'aimer, dialoguer, réfléchir, il faut affronter tant de crises, celles de la réalité du couple, et celles de chaque enfant, sans compter les problèmes liés à l'emploi, la santé, la famile élargie et notre "moi" si necessaire, si complexe, si handicapant et si essentiel .

Alors, si on n'a pas cette base de deux parents, à peu près aimants, à peu près désireux de bien faire, soit on boite, soit on a des béquilles.
Les manques sont comblés par du bon ou du mauvais.
Pour le père, un substitut ( frère, grand-père, oncle, beau-père.... ), et inversement pour la mère lorsque l'un d'eux est absent, défaillant ,disparu ou évincé. Parfois, l'enfant choisit inconsciemment ce modèle paternel ou maternel non officialisé, parfois, la situation lui est imposée avec ou sans amour ou dialogue.

En tout cas, lorsqu'il y a négation total d'un des deux parents ou dénigrement systématique, il y a un déséquilibre profond dans la construction de l'enfant et si l'enfant n'a pas ce necessaire substitut de modèle autre que le parent restant, il boite et il boitera jusqu'à ce qu'il puisse rassembler les morceaux de cette jambe cassée, ce tuteur manquant.
 

Publié dans reflexions générales

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